Comme durant tout long séjour à l’étranger, il est fort probable que vous ressentiez le mal du pays lors de votre périple Erasmus. Eh bien oui, malgré les forts moments de partage et les nouveaux liens qui se seront noués aussi bien avec les natifs qu’avec les autres étudiants Erasmus, vous n’avez malheureusement que peu de chances d’échapper à la homesickness.
Alors évidemment, au début vous serez aux anges. Très enthousiastes d’être dans un nouvel environnement, vous vous sentez comme un touriste et êtes curieux de découvrir les nouveaux sons, goûts, odeurs de tout ce qui vous entoure. Il se peut que vous soyez confrontés à quelques problèmes, mais vous les acceptez et passez outre. Ce sont les points communs avec votre culture que vous retenez le plus, et vous avez l’impression que « bah, c’est pas si différent en fin de compte ». Mais cette période d’innocence ne durera que quelques semaines voire un mois, et la déception est inévitable.
Ensuite vient la phase de rejet, où vous allez éprouver des difficultés dues aux différences avec la culture dont vous êtes issu. Vos émotions vont alors tourner au vinaigre : frustration, colère, déprime.. Et cela va vous faire vous renfermez sur vous même et entrer dans un cercle vicieux : vous êtes moins ouvert à la nouvelle culture donc vous observez encore plus de différences et de points négatifs. C’est là que vous êtes homesick.
Que faire alors? Il n’y a pas de remède miracle et bien-sûr chacun est différent mais voici quelques pistes à explorer :
- Premièrement, sociabilisez ! Participez à des évènements, inscrivez-vous dans des clubs de sports ou des associations qui vont vous permettre de rencontrer du monde et de sortir. Personnellement, je fais partie du club de volleyball de la fac et de l’association interculturelle qui organise de nombreux week-end trips à prix abordables. C’est grâce à ces deux organisations que j’ai pu rencontrer la plupart de mes amis, alors n’hésitez pas!
- Ne vous isolez pas. Ce que je veux dire par là c’est que lorsqu’on ressent le mal du pays, on a tendance à se concentrer sur sa famille et ses amis en France et prendre de la distance sur notre vie à l’étranger. C’est dommage car c’est de cette manière que l’on passe à côté des bonnes choses, et qui plus est cela n’arrangera pas la situation.
- Laissez-vous aller de temps en temps, mais tout en restant raisonnable. Je m’explique ; si vous avez le cafard un soir et que vous voulez vous gaver de chips ou de crème glacée devant Netflix, eh bien faites, si cela peut vous faire du bien et que le lendemain vous vous sentez mieux. Mais ne vous laisser pas emportés vers le cercle vicieux de la dépression en réitérant ce schéma chaque soir.
- Soyez patients. Rien de plus efficace pour le mal du pays que la patience. Généralement, cette phase n’est qu’éphémère et ne dure jamais bien longtemps pour les étudiants en raison de combinaison charge de travail – vie sociale intense.
- Pratiquez des activités françaises. Manger dans un restaurant français, aller voir une exposition de films français, ou même regarder en replay la télévision française peut parfois suffire à se sentir mieux.
- Si vraiment vous n’êtes pas bien, rentrez voir votre famille un week-end ou pour les vacances de Noël par exemple. Après avoir passé un peu de temps avec vos proches, vos batteries seront rechargées et vous pourrez repartir de plus belle.
En ce qui me concerne, mon mal du pays n’a duré qu’une petite semaine au bout de 3 mois en Irlande et a disparu aussi vite qu’il est arrivé, notamment grâce à un trip à Cork avec l’association interculturelle de la fac dont j’ai parlé plus haut qui m’a fait rencontré mes amis actuels.
Sources utilisées pour cet article :
- Australian Culture and Culture Shock by Anna Jones and Xuan Quach (adapté de Intercultural Communication for Students in the Faculty of Economics and Commerce, University of Melbourne)
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