J’ai choisi de conclure mon voyage au Vietnam par deux semaines de volontariat dans une famille locale. L’objectif de la mission était d’enseigner l’anglais à deux enfants de 5 et 8 ans, de les garder et participer à des activités associatives diverses. Dans cet article, je vais vous parler des raisons qui m’ont poussées à tester le volontariat à l’étranger, qui était pour moi une première expérience.

1. L’envie d’être utile
La principale raison est bien sûr l’envie d’être utile. J’ai toujours voulu faire davantage de bénévolat, j’aime soutenir des causes, aider les autres, mais aussi faire partie d’une communauté et aller à la rencontre des gens. C’est donc assez naturellement que j’ai envisagé le volontariat.
2. Une immersion culturelle dans une famille vietnamienne
Durant mon séjour au Vietnam je me suis posé toutes sortes de questions sur la culture de ce pays auxquelles je n’ai pas pu avoir de réponses, faute d’interlocuteurs locaux parlant suffisamment bien anglais. J’avais envie de découvrir comment les vietnamiens et vietnamiennes vivent au quotidien, et pouvoir interagir plus longuement grâce à une langue commune, l’anglais, pour approfondir les éléments qui me surprenaient.
3. La structure
Après quatre mois de voyage itinérant, je ressentais le besoin d’avoir un cadre, des objectifs, une mission. J’adore simplement me laisser porter et visiter et planifier au fil de l’eau, mais à certains moments c’est assez fatiguant de passer des heures et des heures sur Google Maps et autres outils. Certaines auberges fournissent des recommandations et conseils mais malheureusement ce n’est qu’une minorité, et certains jours je passais plus de temps à organiser plutôt qu’à profiter.
Aussi, j’avais l’impression de me laisser trop aller. Voyager seul·e c’est s’affranchir de toutes contraintes, et si l’on n’est pas du genre très discipliné il peut vite y avoir un certain relâchement. Par exemple, il m’était quasiment impossible de commencer mes journées avant 10 h. Et le soir, les mauvaises habitudes de ma vie sédentaire me rattrapaient : je me remettais à scroller sur mon téléphone ou à regarder des séries jusqu’à 1 h, 2 h, parfois 3 h du matin. En l’absence d’obligations extérieures, j’avais du mal à retrouver une routine.
4. La routine
Cela va de pair avec la structure. La routine, c’est ce qui nous permet d’automatiser certaines tâches. Par conséquent lesdites tâches demandent beaucoup moins d’efforts, puisque l’automatisme est mis en place et on se met à les faire machinalement -je recommande par ailleurs le livre Atomic Habits de James Clear qui détaille très bien ce phénomène-.
Lorsque l’on est en itinérance, c’est plus compliqué de se construire une routine. Ce n’est pas impossible, en témoignent celles et ceux qui sont nomades depuis des années. Mais comme vous pouvez l’imaginer, ce n’est pas facile par exemple d’avoir des endroits favoris où l’on peut revenir régulièrement sans réfléchir. Ce n’est pas possible non plus de connaitre les moyens de transports les plus pratiques pour se rendre d’un point A à un point B sans faire de recherches.
Être en dehors de sa zone de confort est incroyablement enrichissant sur de nombreux aspects, mais le revers de la médaille, c’est la fatigue mentale due notamment aux innombrables microdécisions à prendre au fil de la journée, et l’impossibilité de se mettre en mode « automatique » pour certaines tâches.
Pour ces raisons, j’avais envie –et besoin- d’avoir une routine cadrée, avec des heures d’enseignements, des heures de repas, des heures off.
5. Les quelques économies
Dans une moindre mesure, faire du volontariat m’a permis de voyager de manière plus économique. Pourquoi “dans une moindre mesure” ? Parce que si les dépenses sont réduites, les revenus, eux, ne bougent pas. Cette mission de deux semaines a retardé d’autant mon arrivée en Australie, où je compte travailler. Par ailleurs, je travaillais une bonne partie de la journée, donc je n’ai pas pu visiter autant que si j’avais eu mes journées libres. Ce que j’ai vu en deux semaines, j’aurais en fait pu le faire en quatre jours à temps plein.
Ainsi, faire du volontariat n’est pas forcément très économique dans des pays où le coût de la vie est déjà bas pour un·e Occidental·e, comme le Vietnam. En revanche, cela pourra être plus pertinent financièrement en Australie, en Nouvelle-Zélande ou au Japon par exemple.
Conclusion
Pour conclure, je dirai que ma mission de volontariat a rempli toutes mes attentes. J’ai pu aider à préparer des repas pour un hôpital avec la Croix Rouge, préparer et encadrer des activités pour une école accueillant des enfants en situation de handicap. J’ai rencontré la famille étendue de mon hôte, et j’ai pu découvrir un village où j’étais la seule touriste, et où les enfants interagissaient spontanément avec moi dans la rue, brisant la barrière de la langue.
J’ai pu en apprendre plus sur mon hôte et ce village dans lequel elle se rend souvent pour rendre visite à ses parents. J’avais des journées rythmées par les heures d’enseignements et d’activités, et j’ai pu économiser un peu d’argent.
Si vous hésitez à vous lancer dans une telle mission de volontariat à l’étranger, que ce soit pour un voyage en cours ou à venir, j’espère que cet article témoignant de mes motivations personnelles et mon expérience vous aura éclairé·e.
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Bon, maintenant, vous savez tout… Alors lancez-vous ! 🙂